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Réussir sa transition d'Employé TI à Consultant TI

Réussir sa transition d'employé TI à consultant TI

Nous vous dévoilons ici le premier article d’une série de 6 qui portent sur le thème : "Réussir la transition d'employé TI à consultant TI". Cette série d’articles de blogs découle de nos séries de capsules disponibles sur notre chaîne Youtube et sur notre LinkedIn.

Ce premier article porte sur les 3 questions principales qu’on doit se poser avant sa transition pour la réussir au mieux.

Quels sont vos objectifs à court terme ?

Cette première question est importante afin que vous cerniez parfaitement votre objectif pour l’atteindre assurément. Pensez à court terme, c'est-à-dire de 12 à 18 mois. Vos objectifs peuvent être divers et variés tels que :

  • L’acquisition d’une propriété immobilière

  • Rembourser une dette significative

  • Prendre un congé parental

Cet état des lieux est important afin de comprendre le contexte dans lequel vous vous situez aujourd’hui, et comment il sera dans quelques mois.

Prenons l’exemple d’un achat immobilier, peut-être serait-il plus judicieux de garder son statut d’employé TI afin de pouvoir fournir des garanties financières et d’ensuite commencer sa transition vers le poste de Consultant TI.

Je recommande de commencer sa transition directement si dans les 6 à 12 mois qui viennent, vous n’avez aucun projet d’envergure qui vous freinerait dans votre démarche.

Combien gagnerez-vous de plus ?

Pour commencer, faites un état actuel de vos finances afin que vous sachiez si vous vivez en dessous, au même niveau, ou au-dessus de vos moyens.

Comme l’objectif ici est de gagner plus en tant que consultant qu’en tant qu’employé, il est impératif de savoir :

  • Quel sera votre taux horaire ?

  • Combien d’heures allez-vous travailler par semaine ?

  • Combien de semaines allez-vous travailler par année ?

Grâce à ces 3 questions, vous pourrez avoir une estimation précise des revenus que vous allez générer. En fait, comme pour le lancement d’une entreprise, vous devez élaborer un business plan, un budget voire un plan de financement. Ici, c’est sensiblement le même processus afin que votre transition, au niveau de vos revenus, se passe le mieux possible pour que vous gagnez plus d’argent.

Quel est votre coût de la vie ?

Cette troisième question est liée à la deuxième puisque vous devrez savoir combien vous allez avoir besoin de revenus. Tout dépend de votre situation familiale, de votre logement, de votre train de vie, de vos prêts …

Dans l’optique où vous avez besoin de X $ net par an, il est nécessaire de comprendre le nombre d’heures et le tarif horaire que vous allez facturer à vos clients ainsi que vos dépenses. Le plus important est que votre entreprise fera des liquidités excédentaires. En effet, si vous vous rémunérer plus que ce que vous avez prévu (cf. question 2), vous pourrez être surpris de vos revenus nets après impôts qui n’auront peut-être pas satisfait vos attentes.

En conclusion, avant de vous lancer dans cette transition, pensez comme un jeune entrepreneur qui élabore son business plan. Ici, le produit, c’est vous-même, donc préparez en amont votre transition et n’hésitez pas à demander des conseils d’experts comme nous le faisons depuis 6 ans.

Dans ce deuxième article de notre série portant sur “La transition d’Employé TI à Consultant TI” nous allons nous intéresser au contrat de service. En effet, les agences avec lesquelles les consultants sont en relation vont leur remettre un contrat de service ou un contrat de sous-traitance.

Un contrat de service ou de sous-traitance est constitué de 8 à 10 pages généralement. Même s’il semble simple à déchiffrer, de nombreuses clauses sont à maîtriser et sûrement à renégocier. Voici, pour vous, les clauses essentielles à connaître pour comprendre au mieux vos contrats de services.

La durée du contrat

Basiquement, le consultant doit comprendre quelle est la durée de son contrat, un an, six mois …

Les clauses de résiliation

Le consultant doit s’assurer d’avoir les circonstances qui permettraient de résilier son contrat. Il est impératif de savoir si le contrat peut être résilié de façon unilatérale par l’agence ; si moi, en tant que consultant, je peux mettre fin à mon contrat ; quels sont les délais pour mettre un terme au contrat.

Un exemple de clause de résiliation : Le sous-traitant ne peut résilier unilatéralement le contrat que pour un motif sérieux et, même alors, il ne peut le faire à contretemps ; autrement, il est tenu de réparer le préjudice causé à l’agence par cette terminaison.

Dans cet exemple, on peut observer que le terme de “motif sérieux” est assez flou et donc il peut être important de clarifier les clauses de résiliation.

La clause de non-sollicitation

La clause de non-sollicitation est une clause qui permet aux entreprises contractantes de s’assurer que leurs collaborateurs ne pourront pas être débauchés par une entreprise avec laquelle elles font affaire.

Le consultant doit comprendre comment cette clause est rédigée pour qu’elle ne s’avère pas être à son détriment. Cette clause s’applique au client avec qui le consultant travaille ou à l’ensemble des clients.

La clause de responsabilité

En cas de problème, en cas de poursuite, en cas d’erreur, est ce que je suis responsable à 100% et vais-je devoir dédommager les clients ? Ces questions sont à se poser pour ne pas avoir de mauvaises surprises dans le futur en examinant la clause de responsabilité.

D’autres questions sont à se poser :

  • Quand est-ce que votre responsabilité peut être amenée à être prise en compte ?

  • À quelle hauteur peut-on exiger que vous indemnisiez un client ?

  • Comment est-ce que vous serez informé de l’erreur ?

Selon la clause de responsabilité de chaque contrat pour chaque client, vous allez être amené à contracter ou non une assurance.

Pour conclure, lorsque vous signerez le contrat de service ou de sous-traitance, ce sera en connaissance de cause tout en étant satisfait de l'entièreté du contrat.

Nous voici dans le troisième article de la série “Réussir sa transition d’employé TI à un consultant TI”. Afin de mener à bien cette transition, il est primordial de savoir, vers quel statut nous allons nous tourner et quels seront les impacts dans ce choix ?

Travailleur autonome :

Commençons par parler du statut de travailleur autonome. Au sein de statut, c’est le travailleur qui est au centre de tout. C’est lui qui facture ses clients et c’est lui qui assume la responsabilité pour les mandats qu’il complète. Lorsqu'on est travailleur autonome, on doit assumer en tant que travailleur les charges et les responsabilités qui pèsent sur nous. 

Alors si on facture directement nos clients, c’est logique que l’on perçoive directement les paiements. Et donc nous sommes assujettis comme tout le monde, à l’impôt sur le revenu qui est progressif qui dit que : plus je fais d’argent, plus je paye d’impôts. 

Et la différence principale entre un employé lambda et un travailleur autonome, c’est que l’employé lambda reçoit son salaire net contrairement au travailleur autonome qui perçoit des revenus bruts. Des revenus qu’il devra déclarer ensuite pour payer l’impôt sur le revenu.

L’incorporation :

Cette fois-ci, ce n’est plus le travailleur qui est au centre du processus mais c’est la compagnie auquel il est actionnaire. Ce système permet de modeler son entreprise selon son futur, autrement dit, si l’on veut intégrer d’autres personnes dans son entreprise, il suffit qu’elles prennent part aux actions de cette dernière. 

Comme la compagnie est au centre du processus, c’est elle qui facture ses clients, qui encaisse les revenus et qui assume les responsabilités. 

Autre différence importante, l’impôt est fixe pour l’entreprise avec un taux généralement de 20%. Et cet impôt est payé sur le revenu net après dépenses. 

Après avoir expliqué le fonctionnement, il faut qu’en tant qu’incorporé, je puisse me verser un salaire. Ce qu’il faut se rendre compte, c’est que l’on sait déjà notre coût de la vie avant même d’être incorporé. Donc sur cette base, vous savez combien vous allez vous verser de salaire ou de dividendes mensuellement.

À retenir ! Dans le système de l’incorporation, le salaire est une dépense déductible pour l’entreprise et ce salaire permet de cotiser à la RRQ (Régime de rentes du Québec) et la RQAP (Régime québécois d'assurance parentale). En tant que travailleur autonome, vous cotiserez aussi à ces deux régimes.

Ce quatrième article/capsule a pour but de répondre à la question qui est probablement la plus posée par les futurs consultants : Est-ce que je devrais me rémunérer à travers un salaire ou par des dividendes ? 

Même si ce n’est pas une décision à prendre à la légère, votre comptable peut être une grande aide dans ce choix. Selon vos objectifs, vos plans et vos besoins, un choix sera plutôt qu’un autre sera préférable. Voyons voir, à présent, les particularités des 2 options.

Salaire

Lorsqu’on opte pour le salaire, cela permet de cotiser à tout ce qui est RLQ (Régie du Logement du Québec), RQAP (Régime Québécois d'Assurance Parentale). En résumé, le fait d’opter pour le salaire permet de cotiser et donc de bénéficier des avantages sociaux.

Autre aspect à prendre en compte , c’est la différence brut - net. Comme une entreprise normale, lorsque vous allez vous verser un salaire, votre entreprise versera un salaire brut (avec les cotisations sociales) et vous, vous recevrez le salaire net. Pour une rémunération de 60 000$ net, il faut compter environ 90 000$ brut.

En ce qui concerne l’entreprise, il faut savoir que le salaire est une dépense pour l’entreprise. Le salaire réduit vos revenus bruts au même titre que des dépenses en matériel informatique, en frais de déplacements, en repas d’affaires, en frais de représentation. 

Dividendes

Contrairement au salaire, aucune déduction de cotisations sociales n’est effectuée. Aussi, les dividendes ne sont pas une dépense pour l’entreprise. Par conséquent, on ne réduit pas son revenu imposable d’entreprise avec les dividendes. Le montant imposable sera alors plus imposant que le processus de rémunération par salaire.

C’est après le prélèvement des impôts sur les sociétés qu’on va aller se verser des dividendes contrairement à l’option du salaire. Et c’est à ce moment-là, qu’en tant que particulier, on va payer de l’impôt sur les dividendes.

La grande différence est que :

  • Pour le salaire : l’impôt a été déjà prélevé

  • Pour les dividendes : l’impôt n’a pas été prélevé

Changement de rémunération

Vous pouvez à tout moment changer de méthode de rémunération entre le salaire et les dividendes. Imaginons que vous souhaitez bénéficier d’un congé parental, il vous faudra avoir pensé en amont de la méthode de rémunération pour bénéficier de cet avantage social. 

Ce cinquième article/blog vous invite à comprendre certains passages obligés vers la consultation. Lorsqu’un consultant veut faire le grand saut d’employé à consultant TI, il se pose de multiples questions. Mais pour favoriser sa transition, certaines étapes sont à compléter. Voici donc les 6 étapes + 1 optionnelle que vous devrez franchir.

Révision du Contrat #1 et Création de la société par actions #2

Ces 2 étapes sont à cocher simultanément afin que vous puissiez, dès le début de vie de votre entreprise, signer au nom de votre compagnie. C’est assez logique, puisque si c’est votre compagnie qui va rendre le service, le contrat doit être aussi signé par votre entreprise.

Pour procéder à l’incorporation, certains futurs consultants “rush” pour créer leur société en ligne car ils ont un contrat d’une agence qui les attend. Chez Amlea Avocats, on comprend vos attentes rapides et donc on va s’adapter à vos besoins mais tout en maximisant vos chances de ne pas commettre d’erreurs lors de la création de votre société.

Obtenir son NEQ #3 et Ouvrir un compte bancaire #4

Obtenir son numéro d’entreprise du Québec (NEQ) est l’étape suivante simultanément avec l’ouverture d’un compte bancaire.

En ce qui concerne l’ouverture d’un compte bancaire, nos recommandation sont :

  • Ouvrez un compte bancaire pour la compagnie

  • Obtenez une carte de crédit

  • Obtenez une marge de crédit pour votre compagnie (si possible)

Cet étape du compte bancaire dure environ 3 à 5 jours.

Avec le NEQ, un autre numéro à obtenir est le numéro de TPS (Taxe sur les Produits et Services) TVQ (Taxe de Vente du Québec).

Les options de paiement de la TPS TVQ sont : Mensuel, Trimestriel, Annuel. Nous vous recommandons la méthode la plus rapide et la plus simple pour votre comptable qui est Annuel.

Choisir votre date de fin d’année #5

La date de fin d’année est importante pour votre entreprise, ce sera votre futur période d’activité et donc le service des impôts prendra en compte ce cycle.

Si vous commencez en mai votre activité, par défaut, la date de fin d’année sera le 30 avril.

Cependant certaines personnes vont opter pour le 31 décembre car cela paraît plus logique de prendre l’année civile comme référence. 

Sachez que si vous choisissez le 31 décembre alors que vous commencez le 1er mai, votre première année sera logiquement plus courte.

Pour retarder le plus le paiement des impôts, on va opter pour le cycle complet de 12 mois pour la première année.

Choisir une assurance #6

Cette étape fait référence aux assurances validité, maladie, assurance vie. Une fois que vous avez commencé votre mandat, vous devez vous poser cette question car vous n'avez plus la protection d’un salarié et l’aide de l’employeur car vous êtes votre propre employeur. Vous devez subvenir à vos besoins, c’est votre responsabilité.

Souscrire à une assurance peut être une très bonne couverture pour certains imprévus.

Souscrire à une assurance pour erreur et omission est aussi possible.

S’inscrire aux déductions à la source (étape optionnelle)

Cette étape est optionnelle car vous allez vous poser la question de cette inscription au niveau provincial et fédéral lorsque vous serez complètement incorporé. Ensuite, vous saurez si vous voulez vous rémunérer avec un salaire ou avec des dividendes, voire même la combinaison des deux. Je recommande d’attendre avant de s’inscrire aux déductions à la source car ce n’est pas nécessaire dès le début de l’incorporation.

Voici notre sixième et dernière capsule de la série : Réussir sa transition d’employé TI à un consultant TI. Le chemin de la transition n’est pas un long fleuve tranquille et chez Amlea Avocats, nous observons certaines erreurs communes auprès des nouveaux consultants. Je vous présente donc les 5 erreurs les plus communes lors de la transition.

Oublier de mettre de l'argent de côté pour les impôts #1

Lorsqu’on est employé TI, et même un employé en général, on perçoit nos revenus net. En devenant consultant, vous allez recevoir des revenus bruts. Ainsi, vous devrez au fisc canadien et québécois, la TPS/TVQ. Certains de nos clients, ne réalisent pas qu’ils doivent garder de l’argent pour payer les impôts, et lorsqu’ils doivent clôturer l’année, ils n’ont plus assez d’argent pour payer la TPS/TVQ par exemple.

La solution que je vous propose, c’est de se créer des sous-comptes bancaires (des comptes d’épargne par exemple) pour venir répartir et déposer l’argent que vous allez devoir aux impôts. Ainsi, vous n’aurez pas de mauvaises surprises.

Mauvaise estimation de l'impôt à remettre #2

Ce point rejoint le précédent, car après s’être rendu compte que tout l’argent que je récolte n’est pas entièrement pour moi, je dois arriver à faire une réelle estimation de mes impôts. 

Et le souci ici, c’est que l’on va devoir remettre les impôts 1 an plus tard. Donc l’estimation est très importante. 

La solution qui complète la solution précédente, c’est de mettre entre 20% et 25% de votre revenu dans un compte distinct tous les mois. Il vaut mieux en mettre trop de côté que pas assez, ça vous permettra d’avoir des liquidités supplémentaires.

Avoir une mauvaise tenue de livres #3

En tant que nouvel incorporé et nouvel entrepreneur, vous aurez de nouvelles responsabilités comme la gestion de la comptabilité. Vous allez devoir confier cette comptabilité à un expert, mais il ne supportera pas toutes les responsabilités. 

Garder une preuve de vos dépenses d’entreprise (un logiciel, matériel informatique, repas d’affaire) est impératif pour avoir une bonne tenue de sa comptabilité. De plus, il vous faudra faire des photos de ses preuves pour les transmettre au professionnel. 

Si vous faites votre propre tenue de livres, gardez vos preuves précieusement. 

Ne pas utiliser des outils professionnels pour sa comptabilité #4

Opter pour Excel ou faire sa comptabilité à la main ne sont pas forcément les meilleures façons de tenir sa comptabilité et de la partager avec votre comptable.

Se tourner vers Quickbook ou Wave, qui sont des logiciels spécialisés dans la comptabilité, est une très bonne solution. Vous pouvez gérer, générer vos factures, déposer vos dépenses et le logiciel calcule votre TPS/TVQ. 

Autre option intéressante, vous pouvez synchroniser votre compte bancaire avec certains logiciels de comptabilité pour que vos dépenses y apparaissent directement.

S'incorporer sans l'aide d'un professionnel #5

Nous voyons que chez certains clients, qui veulent s’incorporer sans l’aide d’un professionnel, une précipitation à devenir incorporé. Donc, avant même d’avoir un contrat, ils s’incorporent et n’ont pas de revenu durant ce laps de temps. Ils font aussi l'erreur d'opter pour un versement de la TPS/TVQ mensuel ou trimestriel.

Nos recommandations sont de s’inscrire à la déduction à la source lorsque vous comptez vous verser un salaire ainsi que d’opter pour la TPS/TVQ sur une base annuelle.

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